La chose curieuse. Peut-être. 







Ma Poupée, Mon Amoureuse.

Ma Poupée, Mon Amoureuse.

"La place est vide quand le vide occupe toute la place."

"La place est vide quand le vide occupe toute la place."

Le Clown Triste

Le Clown Triste

samedi 6 décembre 2008

Je suis perdue. 

Mon père me souhaite un joyeux noël par lettre. Je n'ai pas entretenu de liens de famille. J'ai des cousins dont je ne connais que le nom et quelques photos. Ai-je loupé quelque chose? Le temps ne se rattrape pas. 

Solitude.

J'aimerai voir William, j'en pleurerai. 
J'ai peur toujours. 

Je pense partir peut-être l'année prochaine, sans doute d'ailleurs. 

Est-il possible de faire oublier la souffrance? Thomas est bouleversant, Lise est bouleversée. Quel exemple le théâtre, quel exemple de vie. Pourquoi seul l'Art prend en compte les faiblesses? J'en ai tant que je n'ai d'autres choix que celui d'être artiste. 

Et j'ai peur toujours. 

Je ne suis pas de nature comique. Je suis risible peut-être. Pour le reste je m'ignore. 
J'ai une extrémité tragique. (Et c'est ridicule. J'aimerais être la Tschissik d'un Kafka. Et j'aimerai que ce soit Lui d'ailleurs.)

Peu importe, encore quelques mots qui ne sauraient m'atteindre, ni atteindre qui que ce soit. 

Abel Znorko j'aimerais vous jouer. Mon Hélène est un garçon. Mon Hélène, c'est un Homme. Est ce que ce sera encore le mien dans deux jours? dans deux mois? dans quatre ans? 

"Joyeux Noël Amandine" On aura tout loupé. Mais si je suis quelqu'un un jour, c'est grâce à toi. Je suis incapable de te dire que je t'aime. Mais je sais que c'est le cas. J'aurai ce regret là, on en a tous quoi qu'il advienne. 

J'ai vu tes yeux Anaëlle.

"Mon or, ma folie, mon trésor" J'espère savoir t'écrire, autant que je sais t'aimer.

mercredi 26 novembre 2008

Je ne te souhaite que la mort. 
Que tu vomisses tes billets sur tes draps de soie. 
Que tu sois seul et sans amour. Tu verras combien le luxe console. 
Comme tu as l'air con mon salaud! Regarde toi, même humilié et écoeurant, tu t'adores encore.
Je te déteste et ma haine coule dans mon sang. 
Je te traînerai en justice pauvre amour. Je t'attaquerai où tu as mal! 


On paie toujours le mal qu'on fait. Je vengerai ceux que tu as détruits. 


CRÈVE VITE, AVANT QUE JE TE TUE.


jeudi 6 novembre 2008

"Ferme les yeux, que je te montre."


"Home sweet home" est peint à la gouache rouge sur ma porte d'entrée. 

Mon voisin est pianiste.

 Il a dessiné sur les rideaux roses anglais de la bibliothèque.

J'ai un chapeau en papier journal pour faire la cuisine, et dans ma chambre, quelqu'un a déchiré les liaisons dangereuses. 

Schmitt a écrit sur le mur bleu de chine. 

J'ai fait des cookies et du thé pour le repas du soir. 

Je n'ai pas de matelas, j'ai un énorme tas de plume.
On fait l'amour sur du nuage.

J'ai remplacé les cactus par des rosiers.

On s'éclaire à la bougie, juste comme ça, pour faire renaître l'histoire.

Le chat s'appelle Musset.

Dans ma penderie, il y a la robe de Bérénice. Titus dort dans mon lit. 

Le lampadaire de la rue.
Les danseuses en résilles.

J'ai oublié de fermer les fenêtres, la pluie est entrée. 
...
Et les feuilles de l'automne. 


mercredi 15 octobre 2008

J'ai le corps qui tremble, alors je lui parle tout bas pour le calmer. 

Le type dans la librairie parle de moi à sa collègue, il m'appelle par mon prénom. C'est étrange d'habiter une bouche. 

J'aime les premières heures du jour. J'aime les mots qui y viennent. J'aime regarder le monde qui dort. Je m'y sens moins seule que partout ailleurs. 

J'aime les gares aussi. J'aime les derniers instants du trajet, quand il y a l'espoir violent d'apercevoir quelqu'un sur le quai.

Souvent, il pleut dans ma tête.

Je vais aimer conduire de nuit, aux lumières jaunes des lampadaires, quand les pavés font un bruit d'orage sourd. 

Sur le quai, peu de gens s'attendent. 
Je ne suis pas attendue.

J'attends quand même.

Ma folie est un cadeau. Parfois. 

Le poids de son corps dans le matelas fait rouler le mien sur sa peau. 

Jean m'a laissé un peu seule. Jean est parti un peu vite.

Il arrive que ma tête déborde de pluie.

Quand je noue un noeud papillon, je me souviens des vieilles mains qui me l'ont appris sur les chants des grillons. 

Je suis l'austère d'Axel. Les gens n'aiment pas se souvenir des jours gris.

Trois jours, c'est presque long quand on attend quelque chose.

"Quel âge avais-tu lorsqu'il est mort dans ta tête?"

C'est quand que l'artiste arrête de parler de lui?

Colombe ça ne résonne que sur sa bouche.

C'est loin encore? C'est bientôt " se revoir " ?

"Quelqu'un passe l'aspirateur, sur ma ligne de vie".


mercredi 1 octobre 2008

Terres perdues.

J'aimerais tant qu'il appelle, je n'aimerais pas répondre.
J'aimerais juste entendre sa voix.
Attendre.

j'imagine très mal, trop bien.
J'imagine mieux qu'en vrai. 
Je ne sais pas finalement.

J'ai un je t'aime qui se perd dans ma bouche. "Une mémoire qui se trace sur ton corps."

*


"Nothing riser than a moment."


*

Je ne connais pas l'odeur du cou de ma mère. 
Ce qui nous appartient encore. Ce qui nous appartient toujours? 

Il est étrange de mettre de la poésie sur le réel. Il est étrange de lire de la musique. 

*

"Que cherche-t-on quand on est un homme issu de l'humanité traditionnelle? 
Où étais-tu? Où étais-tu pendant seize ans? As-tu visité l'abîme du temps? Qu'est ce que visiter l'abîme du temps? As-tu visité l'abîme du temps?"

Pascal Rambert vient de me remuer à l'intérieur comme la cuillère en bois le fait de la soupe. 
Il y a l'Art du théâtre,
l'Art de boire,
l'Art de dire,
l'Art d'écrire,
l'Art d'aimer,
l'Art de vivre,
l'Art de vomir,
l'Art d'oublier,
l'... 
Je crois que tout est sale.
Je crois que l'Homme est sale.

*

 J'en veux aux hommes.

 Moi j'ai le coeur dans le sexe, les femmes ont le coeur dans le sexe. 

Toute la vie. PR.

"AH!_ La mort deviendra un must.
Périmant de fait l'envie immature d'éternité.
C'est immature de vouloir vivre éternellement beauté.

JEUNE ANGLAISE._ Je dois être très immature alors car j'ai adoré ce moment d'éternité quand tu as joui en moi. "


*


C'est simple.
J'ai rarement entendu une histoire aussi triste. 

jeudi 25 septembre 2008

Le visiteur.


"Et vous la tiendrez dans vos bras, lorsqu'elle reviendra, et vous l'embrasserez avec ce bonheur qui n'est pas loin du désespoir, avec ce sentiment que la vie ne tient qu'à un fil, un fil si étroit, si mince, et que le fil se trouve, provisoirement, retendu... c'est cette fragilité-là qui donne la force d'aimer..."
Eric-Emmanuel Schmitt.

samedi 13 septembre 2008

Pensées.

Samedi 11 Octobre: THE PUPPINI SISTERS.
Mercredi 22 Octobre: TNS Andromaque Jean Racine.
Vendredi 24 Octobre: Howard BUTEN.
Samedi 15 Novembre: Michel Jonasz.
Mardi 18 Novembre: Habbat Alep Gustave Akakpo mise en scène Balazs Gera.
Vendredi 28 Novembre: JFK SHOW.
Vendredi 19 Novembre: Mauro D'Alimonte & James Szurae
Jeudi 11 Décembre: L'Échange Paul Claudel, mis en scène Julie Brochen.
Mercredi 28 Janvier: Carreau; La bonne âme de Se-Tchouan, Bertold Brecht mise en scène Anne-Magrit Leclerc.
Mardi 3 Février: Carreau,Mesure pour mesure William Shakespeare, mise en  scène Jean-Yves Ruf.
Mercredi 23 Avril: TNS: La Cagnotte d'Eugène Labiche, mise en scène Julie Brochen.
Dimanche 1 Mars: Arsenal: Aimé Bastian, Isabelle Meyer, Michael Zuber.
Samedi 25 Avril: Jonathan Fournel.
Lundi 4 Mai: TNS: La seconde surprise de l'amour de Marivaux, mise en scène Luc Bondy.

mercredi 3 septembre 2008

Les crocs de la Sans-Faim.



L'esthétique du mot sur ma violence instinctive. Je n'ai pas la complaisance, je n'aime pas la nausée. 
J'ai deux passions, deux feux, deux bouches en sang. J'ai un voile de morte devant les yeux. J'ai des papillons de nuit dans le ventre: mes faux espoirs et mes illusions. 
Je rêve de trop. 


Croyez-vous en moi quand je n'ai plus foi moi-même? 
Croyez-vous en moi quand la détresse dessine mes os? 
Croyez-vous en l'Art? 
En mon corps sismique et fiévreux?

Embrassez-moi, prenez mes larmes, déchirez-moi. Je veux vivre à travers vous. Je veux me blottir dans les coeurs. Je veux être secouée de vos rires, je veux couler de vos larmes, je veux exister dans vos yeux. 


Laisser mon squelette et ses nausées de chaires. 
Laisser mes angoisses et mes morts douloureuses.
Laisser vivre.

Voler ses baisers et violer les scènes. Maladroitement avec moi même. 
Se battre sans forces, décharnée d'ambition et d'avenir fragile. 



Juste


Voler ses baisers et violer les scènes. 

vendredi 22 août 2008

16h, des acides dans ma bouche. Je viens de dire ma violence. 

Il téléphone.
Sa voix.

Déconnexion. Je cherche encore en lui mes propres origines.

"JE NE T'AIME PAS! JE TE DETESTE DEPUIS DEUX ANS."

Ses ongles dans l'épaule, ils poussent, ça pique. 
Les cornes de ses mots. Contusions.  
On perd d'abord ses parents, c'est dans l'ordre des choses. 

"TU N'AIMES PAS TES PARENTS. TU AIMES TA MÈRE ET LE PORTE-FEUILLE DE TON PÈRE."

"IL FAUT QUE, J'EXIGE..."

Je te dois l'endurcissement d'un divorce, l'absence, un million de larmes et l'émétophobie. Mais crois moi, c'est toi qui aura fait mes forces, ma passion, ma rage, ma motivation, mon exigence. 

Grâce à vous je ne serais jamais ni manipulatrice ni calculatrice. J'aurais ma franchise et j'avancerai sur le chemin de l'élégance morale et de l'intégrité. 

Comme Elle, je serai digne.


À notre Amour où plutôt le mien. À celui que je porte à mon père qui n'en a jamais été un. 



dimanche 6 juillet 2008

Dimanche de Juillet.

N'est ce pas incroyable combien l'on se déchire? 
L'on se déchire de l'absence, des séparations, de la distance... 

Ce matin, j'ai loupé le réveil, je n'ai pas pu courir notre aurevoir...

Metz-Nice... de nuit. Introduction à l'ellipse. 
Voyage, trouver une place à J. sans avoir mal. 
Apprendre un peu des rides tant aimées. 
Écrire.
À M. d'abord. Lui expliquer. Elle me manque sur Paris. 
Faire une valise, c'eût été naturel. 
Je pars. 

J'ai l'âme encore endeuillée, pardonnez-moi. 
Je reviendrai différente... Vous allez me manquer... 

"Le jour ou j'aurais traversé le désert à pied, suivant les hommes bleus, et leur caravane de dromadaires, pour le commerce du sel... Le jour où ma silhouette se déclinera en ombre chinoise sur le paysage d'un couchant ; Le jour où mon pied foulera le sable brûlant en quête de vie... J'aurais fait quelque chose de grand... parce qu'essentiel!" 

lundi 30 juin 2008

"Je serai pour toi unique au monde." St-Exupery. (Le Petit Prince.)


Noeuds papillon... à la Mansarde... quelques nuits de vacances... 

dimanche 29 juin 2008

J.

En proie au chagrin de l'absence... 

"Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré..."
-Ch. B.-

vendredi 27 juin 2008

Never lovers, ever friends.

Vendredi 27 juin, 15h.
Tu m'as toujours manqué. 

À Dieu.

Ta Minérale. 

dimanche 22 juin 2008

"Que ma joie demeure" et Vous avec.

14:34

Rien ne va. J'ai l'impression que ma tête va éclater. Je bourdonne.
La folie me guette. Je suis à bout.

Les amants me regardent de l'autre côté de la rue, je suis l'étrangère.
Totalement à part, en marge du monde, l'île déserte. Je suis un désert de larmes, le vertige. J'ai mal. Mes mains tremblent d'un crime jamais commis. J'ai peur de l'Amour et des sentiments trop forts. Je fais tout passionnément. Et ça pique le corps de mille aiguilles, j'épuise mon âme comme l'on essore un linge pour le sécher. Je suis sèche mais pleure encore.

J'attends que le réveil sonne. J'attends d'avoir des nouvelles, d'être sûre... Faire semblant. Mentez-moi, faites-moi croire que vous m'aimerez toujours. Suis-je la seule à avoir des notions d'infini, j'ai peur que tout change... J'ai oublié l'Avant, j'ai voulu oublier. On essaye toujours d'oublier quand on souffre.
Mais tout est toujours inscrit. J'ai le souvenir au corps.

Corps. Modelez-moi. Je ne me ressemble pas.
Je veux avoir le visage ridé et le corps d'un enfant. J'ai les larmes d'une vierge. Comme L'humiliation de ne jamais plus tenir debout. Maigre et sans faim.

Je suis vierge de tout sauf de lui. J'aimerais être vierge de tous les autres et toujours le rester.

J'ai connu les bras d'une fille. J'ai connu les regards et l'envie vide et absurde de certains, les âmes mortes. Que vont-ils chercher en ces corps?
Je ne comprends pas.

Je pense ne rien comprendre.

"L'on vit pour mourir?" Tu avais quatre ans. En voilà huit que tu as prononcé cette phrase. Et aujourd'hui tu te demandes "pourquoi vivre s'il faut mourir un jour?".

J'ai peur de la mort parce qu'elle pourrait enlever ceux que j'aime.
J'ai peur de la vie parce que "ceux que j'aime partiront... " (M.)

On a tous besoin d'être quelqu'un.
D'être la Colombe d'un ange...
D'être la Minérale incomprise...
D'être l'Opale de Lyon...
De trouver une soeur...

D'être dans les souvenirs...

Un bourreau a toujours une victime...
Je suis bourreau et victime...


Embrassez-moi Judas... Vous me trahirez un jour...
Vous trahirez l'Amour.

L'Homme n'est pas bon...
Il n'est pas perfectible.
Il est écrit.

Freud.
Dolto.
...
Visionnaires.

mardi 10 juin 2008

lundi 2 juin 2008

Au passant.


Une nouvelle page où je me pose... Terre de promesse pour le moment, j'ai l'inspiration irrégulière... 
Je parle, ou plutôt j'écris sans raison... Quelques mots mis à la suite, en ombres serrées sur votre écran... Des paquets de "pas grand chose"... Aucun grand intérêt... Mais peut-être que quelques-uns d'entre vous feront l'effort de me lire... Peut-être que l'effort deviendra plaisir... Peut-être que certains me seront fidèles? Et sinon peu importe, j'alignerai quelques phrases tristes, quelques verbes amers, comme plaisir solitaire... Les écrits s'évanouissent vite... Trop silencieux... Les miens du moins. D'autres ont la force. Ils nous submergent... en vagues au coeur. Mais je n'en fais pas partie. 
Ici j'écris comme on jette maladroitement son regard dans un appareil photo à 6 ans. Comme l'on tremble d'appuyer sur le déclencheur, par simple angoisse de ne pas cibler l'essentiel, beaucoup de ratés, un gros plan sur un baiser trop vite donné, la photo de l'instant d'après, la déception d'avoir appuyé trop tard. 
Peu importe, j'écris comme je vis... Après. 

Flou et sans recul. 

Je prends l'objectif de ma plume.