La chose curieuse. Peut-être. 







Ma Poupée, Mon Amoureuse.

Ma Poupée, Mon Amoureuse.

"La place est vide quand le vide occupe toute la place."

"La place est vide quand le vide occupe toute la place."

Le Clown Triste

Le Clown Triste

lundi 1 juin 2009

"Raconter le Monde, ma part misérable et infime du Monde, la part qui me revient, l’écrire et la mettre en scène, en construire à peine, une fois encore, l’éclair, la dureté, en dire avec lucidité l’évidence. Montrer sur le théâtre la force exacte qui nous saisit parfois, cela, exactement cela, les hommes et les femmes tels qu’ils sont, la beauté et l’horreur de leurs échanges et la mélancolie aussitôt qui les prend lorsque cette beauté et cette horreur se perdent, s’enfuient et cherchent à se détruire elles-mêmes, effrayées de leurs propres démons. Dire aux autres, s’avancer dans la lumière et redire aux autres, une fois encore, la grâce suspendue de la rencontre, l’arrêt entre deux êtres, l’instant exact de l’amour, la douceur infinie de l’apaisement, tenter de dire à voix basse la pureté parfaite de la Mort à l’œuvre, le refus de la peur, et le hurlement pourtant, soudain, de la haine, le cri, notre panique et notre détresse d’enfant, et se cacher la tête entre les mains, et la lassitude des corps après le désir, la fatigue après la souffrance et l’épuisement après la terreur. "



Lagarce.  



Votre sans-talent. 

lundi 18 mai 2009

Partie manquante.

Quand je parle des choses qui m'échappent, je parle de toi. 
La nuit s'impose, il y a ce film sur l'écran et nous ailleurs. 
Il m'aimait peut-être comme personne ne m'avait jamais aimée. 

Bernard dans sa solitude, et les seuls yeux qui comptent dans une salle. 
"Sur les seins de Bélise,
se meurent d'amour les fleurs."

Pour cette femme à la jupe rouge. Que penses-tu? 

Il y a dans tes yeux plus d'amour qu'on saurait en donner. J'existe. 

J'attends des heures au conservatoire dessous les sons maladroits. L'errance dans les couloirs pour les bonnes surprises, pour entendre un peu de qui fut Chopin la peau frissonnante. Les pointes en menée sur le parquet. Un saxophone improvise. Seul. 

Seule. 

Je ne suis plus d'ici, vous m'avez déjà tous perdue. J'ai le coeur à Lyon, et sur toutes les scènes, mais plus ici, plus dans les rires, plus dans l'encre qui coule mes nuits. 

R. s'en va. Que sera demain? 

Mes ambitions sont elles démesurées? Laissez-moi devenir Tschissik, laissez moi les silences étranglés, laissez mes larmes venir, et mon corps avec. Sens. Sensuelle. J'ai un tango à danser, j'ai tant à faire voir et à donner. 
Peut-être aussi le creux de nos enfances, notre bêtise touchante. 
Lyon est une énigme à mon talent. Si j'en ai. 

"Illuminer ses nuits,
Obscurcir ses jours."

Mon A. Cicatrice ouverte que je ne sais aider. Le temps coule, on ne guérit jamais, on grandit beaucoup. Vibrez, intenses. 

L'espoir au creux du ventre. 

lundi 16 février 2009

J'étais dans le même train que celui nous avons pris quand nous nous aimions... 

Est-ce qu'il y avait de l'amour entre Louis et Longue date?  

"Il y a quelques semaines encore, je renonçais à une part essentielle de ce que j'aurais pu obtenir de la vie, je renonçais et sacrifiais. Je renonçais à moi-même et me sacrifiais. "

Quelques heures encore. À attendre. Je m'accroche au théâtre comme le malade s'accroche à la vie, comme l'amante aime, comme l'enfant tète au sein. Je m'accroche au théâtre comme s'il eut été une part de moi-même. Je pense que c'est cela. Une part de moi-même. 

Je gomme les espoirs. 

 C'est une femme. Elle n'est pas vraiment belle... elle est magnifique. Elle met la main dans ses cheveux et travaille des mots dans sa bouche comme on pourrait donner le baiser. Je crois que c'est cela, la sensualité. C'est faire l'amour à la vie. Parler comme on embrasse, respirer, le souffle soulève la poitrine et fait danser le corps. 
Il n'y a pas de vulgarité... Juste le trouble. 
Un instant, le temps du trajet... Je ne connais pas son nom, je l'ai connue comme personne, dans l'intimité particulière de la rencontre, de mon imagination au son de sa voix.

Je suis Troublée.

Je suis troublée du bruit que fait la vie quand elle coule dans mon sang, troublée des rouages du corps qui semble fonctionner pour toujours, troublée d'aimer seule. Troublée du vide que laissent les hommes quand ils partent, du silence des larmes, de l'amour qui s'éteint. 

Elle noue ses jambes ensemble quand elle est assise. 

Domaine du souvenir. S'émerveiller, ouvrir les yeux. J'habite mille images de mémoires, j'habite mille personnes peut-être. J'en abrite sous ma peau, et dessus aussi, le frisson... Entités d'hier. 
Vivre c'est un peu comme écrire. Le livre de son histoire.
Le vide parfois... J'ai écris des pages blanches. 

J'ai plongé dans Pays lointain et je pense que je m'y noie. Lagarce parle de l'Homme, de l'Amour, de la souffrance, du souvenir avec une vérité de morts. J'ai foi en ce qu'il enseigne. J'étudie éperdument. 

J'invente un visage d'adulte aux enfants que je croise, je m'invente un avenir, puis j'ai la foi. Je me découvre, les chemins qu'on emprunte nous changent, nous dessinent, surtout les chemins du coeur. 
La vie est bien plus simple... On n'est pas si différents, mais on n'est pas toujours fait pour se rencontrer, ou alors dans l'instant. Périodes.  

La vérité on la fait seul.

Tout n'est peut-être qu'affaire de solitude finalement. Des solitudes se rencontrent. Se déchirent. Pensent être seules au monde. Il n'existe pas de véritable partage, de fusion, il n'y a que le désir, lâche, de ne pas vouloir affronter seul. Refus d'être.  



Je dis aurevoir à mon premier amour, mais ce n'est pas triste, c'est juste beaucoup écrire dans le livre de sa vie, c'est juste calmer le frisson au coeur. 




C'est le temps de la neige, elle fait semblant d'être lente et silencieuse, mais quand on marche dessus, elle crisse doucement notre existence, elle nous rappelle que les coeurs battent, que l'amour naît et meurt, dans le faux silence des ouates. 

dimanche 1 février 2009

Tout va bien. 
Les concours se précisent, ma réplique est une merveille. Je vais la marier à ma soeur. 
Bérénice ou Tartuffe? Les deux? 
Objectivement, si l'on se penche sur la question du moyen de faire parvenir du Cagnard en Cambrousse, il vaut mieux appeler l'auteur. Sur cela, une seule alternative: Bernard, Ô dieu. (ahahah: un jeu de mot) Non ce n'était pas drôle.

Demain, triste affaire, après avoir pénétré quelques pensées du Pascal, je vais me faire pénétrer la bouche par mon dentiste pour m'enlever la sagesse! Grandes joies. 

On a prévu de ramener du champagne le mardi, pour fêter mon célibat, super les potes. Au moins on ne se fait pas une bouffe donc pas le souci du comment mâcher sans dents. C'est à ce moment que je me dis: merde lapine ça doit être dur de vieillir. Puis mardi toujours, c'est un Shakespeare au théâtre, la réunion du sommet au Scharffi Palace ou je risque de commander de la soupe. Du sourire en perspective, on se refait une santé. 

Donc grande croix sur notre petite histoire, c'est pas encore fait mais dans le genre rebondissement, j'ai une vie qui palpite. Enfin la sur le coup ça va, après dans ma nuit en nuisette c'est clairement moins l'éclate. Il n'y a pas encore mort d'homme. Pas encore je précise.

Relativisons. 
Trivial si l'on omet le fait que ce week-end j'étais de sortie et l'étendue de travail restant est une étendue, un archipel ?!? disons que c'est plutôt vaste, dans le genre petit aperçu de l'infini (monochrome blanc, histoire d'artistes)... 
Oui Robinte et moi faisons dans l'assurance vie: on prévoie la retraite, I Feel Good. Chorale de vieux. On va avoir une fin de vie Rock'n Roll Babe. 

Il est minuit, l'heure du loup. J'écoute n'importe quoi: France-inter, ça cause, genre oui j'ai quelques intellectuels qui m'attendent dans ma chambre pour l'orgasme cognitif. N'importe quoi sérieux. Je vais finir en vieille tante moustachue avec Adèle ou en Bridget Jones toute seule. Sauf que moi j'ai plutôt tendance à ne... pas manger. Accessoirement, dans un futur proche ça risque d'être en hamster (c'est pas mignon comme petite bête?)

Bon, petite semaine en perspective, on va éviter les larmes, ça ne sert à rien, il ne reviendra pas, et en avoir l'espoir c'est être "irréaliste". ça c'est du réconfort, c'est un bon le Yohan. 

Entre temps, réunion des poètes en nature disparue (ça donne ce soir). Ballade à trois, à six pieds (décidément c'est nul) sur les bords de la ... Sarre. (La cerise sur le gâteau.) L'année prochaine c'est sur les bords du Rhône au minimum. Oui tu sais après ma rupture avec un dieu de la Salsa puis avec le Khâgneux qui n'a le temps de rien, puis le comédien, le pharmacien, le prof de piano, la danseuse du crazy, ma voisine, son mec... Bon les Amis je vous amène avec moi...

Je suis un peu une grande gueule, dans 10 minutes je suis une madeleine parce que Wiliou manque, que les mecs n'en valent pas la peine, que je n'aurai pas mes concours (T'es fou on va déchirer!) Oui l'espoir fait vivre. 

Bien il faut regarder de l'avant, ce soir Élodie n'est pas là pour les rires jusqu'à 03h00. 

On fait de la merde, oui on fait de la merde (!), les nuits compte-rendu, la philo de dernière minute (brillant toujours), Franoux hiboux bijoux cailloux en histoire... On va décrocher les choux je le sens (Qu'est ce qu'on se marre ici). Va falloir éponger un front fatigué, et des larmes de -je n'en peux plus- c'est toujours mieux que celles du -il ne m'aimeee ee eeuh pluuus-  C'est pas mal RIDICULE.

J'aimerai vraiment finir sur une note intelligente, mais pardonnez moi, ce soir, ça risque d'être compliqué. 

Merci aux plumes qui sont sorties pour le réconfort, à ceux qui donnent du rire...

Je voudrais également remercier papa, maman (mais ça c'est une autre histoire, RDV aux Oscars, mais bien sûûûûûr!)

No Surprises.

Je partirai.

Il m'a demandé de quitter sa vie mais n'a pas quitté la mienne. Il y a les souvenirs partout, des souvenirs dans le corps. 


"J'ai beau l'aimer encore,
J'ai beau l'aimer toujours,
J'ai beau n'aimer que lui,
J'ai beau l'aimer d'amour."


Combien le bonheur d'un an peut sembler être un mensonge. 

J'eus aimé savoir que je t'embrassais pour la dernière fois. 

"ça finira peut-être, mais j'ai aucune envie que ce soit le cas." Dans ta bouche. 

Quelles sont les vérités? Tu ne sais pas toi même. 

"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose, qui fait ta rose si importante." Le petit prince.

À nos larmes
À la lettre W. qui ne se pose plus près du A.
À Colombe
Au Paris amoureux
À l'attente 
À nos corps 


William. le nom qui sonnait comme un je t'aime sonne comme ton Adieu.

FIX YOU. 

jeudi 1 janvier 2009

2009.





2009

Mes 17 ans de souvenirs.

J'ai l'image de Jean que je revisite, ça n'est plus aussi douloureux. Silhouette noire à la sortie des bars, l'odeur du tabac dans les mains que tu mets sur ma bouche. Je n'avais pas peur des tiennes. Quand on a une odeur, on est moins sale. 
Bibliothèque. 
J'ai retrouvé dans mes livres les fleurs que tu faisais sécher là où les mots sont beaux. J'ai lu et cru te lire. Je sais où tu as mal. 
Un an pour comprendre. 

Il me coûte d'écrire, les dents grincent, le corps tremble. 

L'or de sa peau sous le soleil. L'aube de son corps sur le mien. Ma main dans ses cheveux. J'attends, folle dans mes larmes. 

J'ai du furieux dans le corps, et de la colère dans le coeur. 
J'entends les efforts de son souffle. Nuit.

J'attends d'être près de lui.


Je me mangerai la langue pour ne pas dire ce que je sais et ce que je pense. 


Touchez ma fièvre du doigt! 
Merci.
(P.) dit: (18:51:36)
"C'est étrange cette peur que tu as d'être trompée sentimentalement."
"Tu es à la hauteur Amandine."

Coquille blanche sur mes yeux, mes larmes coagulent. 


Boîte à musique, sons de métal, enfance en friche. La veilleuse au chat sur les toits parisiens. Ce qui m'appartient, la vague dans le ventre quand je me souviens. "Ce sera moi plus tard". "Le ciel n'est pas toujours pastel et clair mon Amandine, il y a beaucoup d'orages."

Je laisse mes cauchemars à ceux qui peuvent en rire. Je laisse l'émétophobie. 

Je ne suis pas encore prête. 

Le mur où je dors connaît des nuits heureuses et sans sommeil, quand il ne pourrit pas de l'angoisse humide. 

J'aimerais mettre entre parenthèses, entre guillemets, pour que la vie ne fasse plus mal. Choisir.



Chaque image de toi. Je me la tatoue au fond des yeux. Pour prendre le train tous les soirs, et te retrouver. 
C'est pour ça que mes larmes sont comme de l'encre. C'est pour ça que j'écris. W. mon Amour.



Je suis transparente. Je n'ai de secret que pour moi même. J'ai donné de fausses explications. Vous ne me voyez pas. Vous pensez savoir qui je suis. 
Redécouvrez-moi, s'il vous plaît.

J'ai Mal.

La lumière rampe, le soleil meurt.